Régulièrement je m’interroge : publier ou pas sur Linkedin ?
J’en discute avec des amis : et toi, tu publies beaucoup ? Et quoi d’abord ? Et pourquoi (et pour quoi) ? Pour qui ? Comment et à quelle fréquence ? Ah, une fois par mois ? C’est bien ça, une fois par mois.
Et je me questionne moi-même : mais qu’est-ce que je cherche sur ce réseau ? Des infos ? Des annonces de jobs pour les personnes en recherche d’emploi que j’accompagne ? des nouvelles de personnes que j’apprécie ? des tendances ?
J’osculte les articles : quel est le but de celui-ci ? qui publie celui-là ?
Et puis aussi : publier quoi ? Ah la grande question…. Parler de ce que je fais, de ma pratique de l’accompagnement ? ou parler de moi (ouh là, pas trop alors… !) ? De mes opinions, mes coups de cœurs, mes coups de colère ? Ah non, ce n’est pas vraiment pas l’endroit, Linkedin c’est sérieux, c’est professionnel…
Finalement si je creuse encore un peu, ces questions en sont que des excuses pour retarder chacune de mes publications. Ce sont des écrans de fumée. En réalité, derrière ce processus de questionnement il y a mes peurs profondes : oser ou ne pas oser ? Mais qui suis-je donc pour publier auprès de toutes ces personnes ? J’en connais certaines mais pas toutes… Alors est-ce que je peux me le permettre ? Est-ce que si j’écris, quelqu’un va trouver ça idiot, débile, inintéressant ? Et est-ce que j’ai quelque chose à dire de suffisamment important ? Suffisamment nouveau ? Les questions centrales auxquelles j’arrive sont les suivantes : suis-je suffisamment importante pour publier sur Linkedin ? Suffisamment compétente ? Et est-ce que je risque d’être rejetée, méprisée ?
Se sentir important, se sentir compétent, et se sentir aimable, ce sont les trois sentiments décrits par Will Schutz que je défends ponctuellement dans ces mêmes colonnes (m’abritant aussi certainement derrière sa théorie de l’Elément Humain pour ne pas exposer mes propres points de vue ;-), et c’est le cœur de ma problématique. Moins je suis en forme et plus ces questions sont présentes, plus je suis en forme et moins elles se posent.
Aujourd’hui je réponds enfin (je me réponds enfin) : oui je vais oser, franchir le pas, me lancer, publier… pour tenter l’expérience, pour savoir ce que ça fait (pchitt… peut-être rien ?), pour avancer et avoir l’impression d’être « dedans » et non pas « dehors », incluse donc, et non pas simple spectatrice. Mon ventre se serre et je tremble un peu en appuyant sur le bouton d’envoi. Je crois qu’il en sera peut-être de même à chaque fois. Et c’est comme ça !